Le film choisi en 2006 par le jury du SIRAR sera le dixième !
Sans parler des seconds prix qui ont été réalisés… Un tel dispositif mérite un petit commentaire. La ville d’Aubage offre une bourse, le Groupe de Recherches et d’Essais Cinématographiques accompagne et produit le film, la Régie Culturelle Régionale prête son matériel, les étudiants du Département Satis de l’Université de Provence à Aubagne apportent leurs compétences toutes neuves à chaque étape de la réalisation, les étudiants du Cefedem-Sud interprètent la musique du film… Les représentants de ces différentes instances, avec l’appui de l’association Méridiens, lisent les scénarios, les évaluent, forment le jury… recommencent l’année d’après… ce petit miracle tient à la volonté et à l’assurance tranquille de quelques-uns, convaincus de faire vivre un lieu qui soit un espace de liberté, de travail, de formation, de réflexion.
Ce rassemblement de moyens permet à des films de qualité (voir les prix obtenus…) d’exister certes avec de petits budgets, dans la difficulté, sans tape à l’œil… mais de vivre. Autour du SIRAR, des professionnels, un industriel (merci Fujifilm) qui donne de la pellicule, beaucoup d’amis, des femmes et des hommes généreux qui, dans le pays d’Aubagne, donnent des coups de mains dans tous les domaines. Et cette année encore, malgré les éditions très rapprochées du festival qui accueille le SIRAR, on compte 70 candidats scénaristes et 15 candidats compositeurs.
Tout cela est bon et bien, tout cela pourrait être encore mieux… Au festival de Clermont-Ferrand, le Ministre de la Culture s’est prononcé pour la mise en place d’aides au court-métrage conditionnées par l’embauche de techniciens régulièrement salariés par les producteurs. Inquiétude chez ceux qui depuis des années soutiennent la création de premiers films fragiles, qui ne vivent que grâce à la participation bénévole de techniciens qui transmettent ainsi une part de leurs savoirs aux jeunes générations. Si nous sommes entièrement d’accord (c’est peu dire), avec le principe de salarier régulièrement les professionnels, si nous approuvons les mesures d’allègement ou de dispense des charges sociales auprès des producteurs, nous nous posons toutefois la question de ces premiers films essentiels pour des débutants, étudiants ou non, de plus en plus auto-produits, et qui, dans ce cas, devraient pouvoir recevoir des aides spécifiques. Le SIRAR, en la matière, amène à se poser le problème de la règle du jeu pour ces films qui ne peuvent, qui ne doivent pas disparaître à l’occasion d’une réforme bien intentionnée dont les effets seraient paradoxaux.
La suite l’année prochaine ?
Date de création : 23/02/2006 : 12:42
Dernière modification : 29/03/2006 : 13:32
Catégorie : SiRAR
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